Vous avez été plusieurs à me poser ces questions depuis quelques temps.
Aussi je vais tenter de vous donner quelques grandes lignes, et je vous propose également un atelier de deux jours pour vérifier votre niveau réel de stress et surtout intégrer de nouvelles habitudes saines qui vous permettront d’être le Sujet sensible plutôt que l’objet épuisé de votre vie.
Il est certain que beaucoup trop de nos concitoyens se rendent à des niveaux d’épuisement catastrophique.
L’absentéisme pour « burn out » arrive en tête dans les causes d’arrêt maladie des entreprises.
Cela n’est pas l’apanage de l’occident.
En chine, au Japon, la pression au travail est aussi extrêmement forte, et le taux de suicide par épuisement est effrayant.
Notre monde moderne a dérapé dans l’hyper consommation, l’hyper performance, et nous en payons les pots cassés dans nos sociétés qui ne peuvent que repenser leur mode de fonctionnement.
Nous sommes arrivés à ce point de rupture, où repenser son travail sa vie, sa santé devient une priorité.
Je vais commencer mon article, par premièrement
Comment ne pas en arriver là, à ce degré d’épuisement?
1/ En repensant ses priorités
Comment faire?
Tout simplement s’assoir, rester 15 minutes en silence tous les jours, et laisser le flot du mental se calmer. Les vraies affaires importantes émergeront. Des solutions auxquelles vous n’aviez jamais pensées, peuvent se dessiner. Dans tous les cas, vous protègerez votre mental et vos surrénales d’un court-circuit.
La méditation, la prière, la contemplation quotidienne a un impact « immmmmense » sur notre système nerveux et sur notre santé en général.
Si nous pratiquions TOUS régulièrement ce petit exercice, beaucoup de choses dans la vie iraient mieux.
Oui, les factures à payer…mais justement, ne faut-il pas repenser notre budget, et ne pas s’encombrer d’obligations au final bien inutile
Je vous donne un petit truc : Par rapport à un souci, une inquiétude, un désir d’achat; demandez-vous : « est ce que cela sera encore vrai dans 10 ans? Ou « en aurai-je besoin dans 10 ans? » Vous allez constater ainsi que les choses vraiment importantes, ne sont pas si nombreuses.
Oui, le travail extrêmement prenant : Tout travail amène des périodes »de pointe » de surchauffe. Cela est correct. Le danger réside dans la durée dans le temps de ces périodes. Là cela devient dangereux pour notre santé : Nos surrénales s’épuisent car après avoir épuisé leurs stocks d’adrénaline qui nous a permis de nous dépasser, de faire des semaines de 72 heures et des journées de 12h, elles ne peuvent plus sécréter que du cortisol; substance hautement cyto et neuro toxique. Autrement dit nos cellules sont fragilisées, et ne sont plus capables de se défendre devant la moindre agression; Quant à notre cerveau, celui-ci ne fonctionne plus correctement. Plus de sécrétion de sérotonine ou d’ocytocine.
Or, aucune entreprise, aucun humain ne justifie que l’on se « tue » à la tâche.
2/ Là aussi deuxième petit truc :
Arrêtez-vous 2 minutes, là aussi, et imaginer que demain vous passiez sous un autobus qui vous conduit en ligne direct devant St Pierre. Votre clientèle, l’entreprise où vous travaillez va-t-elle disparaitre?
NON!
Donc il est temps de repensez votre emploi du temps professionnel avec vos collaborateurs, patrons ou avec vous-même. Il est plus que temps : il est indispensable de le faire, si vous ne voulez pas tomber malade, d’une façon ou d’une autre.
Un vrai patron, un vrai chef d’entreprise, préfèrera un employé honnête, conscient de ses limites à quelqu’un qui fera croire qu’il est capable d’en faire des tonnes, mais qui au bout de 6 mois disparaitra en congés de maladie.
Il vaut mieux vous arrêter un 3 jours maintenant que de finir avec un arrêt de 6 mois.
3/ Arrêtez-vous toujours, deux minutes et réfléchissez : qui voulez-vous convaincre de votre professionnalisme?
Ne serait- ce pas vous ? ….
Il est temps de faire un retour en « pays d’intériorité » pour paraphraser un de mes livres.
Il n’y a rien de mal à vouloir performer…mais pour quoi, au juste? Pour qui?
Plus tôt nous nous posons cette question, mieux nous mènerons nos vies
Je vais vous donner 5 voies de réflexion, qui sont aussi les 5 injonctions du passé avec lesquelles nous fonctionnons tous plus ou moins depuis notre tendre enfance et qui nous ont été transmises par les modes éducatifs, sociétaux ou autres.
Les reconnaitre, c’est déjà le début de la libération. Il ne s’agit pas de critiquer qui que ce soit dans votre passé, mais de prendre conscience de ces 5 questions et de voir comment elles résonnent en nous
a) « Je dois être forte » en toute circonstance.
b) Il faut aller vite dans la vie. Vite, vite, pour pouvoir faire plus.
c) Je dois être parfaite en tout temps.
d) Il faut faire des efforts sans cesse : sans effort, nous n’obtenons rien.
e) Je suis responsable du bien être des autres.. Je dois faire plaisir, sans cesse.
Alors…. Y -a-t-il des comportements qui vous parlent? Sûrement.
Cette prise de conscience va vous aider à changer vos lunettes sur la vie.
- À « je dois être forte » Vous allez répondre à la petite fille ou petit garçon qui fonctionne en vous comme cela depuis des décennies : Tu as le droit d’avoir des émotions : c’est même vital! Accueille et respecte ce que tu sens
- À « Je dois faire vite » Tu as le droit de temps en temps de ralentir : là aussi c’est vital : un moteur ne peut pas tourner à plein régime en permanence sous peine de s’arrêter définitivement à un moment.
- À « je dois être partait(e) » Tu as le droit de faire des erreurs, et tu as le droit aussi de ne pas tout savoir. L’important est de savoir où aller chercher l’information. Et le dire ne diminuera pas votre « prestige » au contraire!
- À « il faut sans cesse faire des efforts » Tu peux aussi parfois réussir facilement et avec plaisir. La vie parfois peut aussi être facile.
- À « fais plaisir » Tu as le droit de te prendre en considération : si tu n’es pas capable, tu diras non à la demande qui t est faite. C’est l’image du gilet de sauvetage en avion : le personnel de bord nous le rappelle à chaque vol; si il y a accident : mettez d’abord votre masque à oxygène avant d’aider quelqu’un d’autre
Tous ces préambules sont développés dans mon atelier de deux jours sur « Performance ou équilibre » Ou Comment traverser le stress sans se rendre malade.
Pour approfondir : Rendez -vous sur la page atelier de mon site avec les dates des prochains ateliers : https://www.christineangelard.com/ateliers
Mais déjà essayons de nous poser les vraies questions.
Deuxième partie : Comment se relever, lorsque l’on est tombé?
1/ Accueillir notre fragilité : Nous ne sommes pas des robots (et d’ailleurs même les machines tombent en panne) .
En tant qu’humain, nous avons à prendre soin de nous.
Au lieu de se culpabiliser parce que le corps ou l’esprit ne répond plus après des semaines d’épuisement, changer son regard sur la situation!
Nous lamenter, nous culpabiliser ne nous fera avancer en aucune façon.
ACCEPTER ce temps de repos forcé comme une OCCASION de grandir.
Accepter le repos, l’aide que l’on va nous apporter, médicalement, psychologiquement, amicalement.
ACCEPTER est le maitre mot. Suivi pas OCCASION
2/ Occasion de faire le point, lorsque le cerveau aura repris un peu de calme, lorsque le sommeil réparateur fera son œuvre.
Demander de l’aide, de psychologue, d’ostéopathes, de naturopathes d’amis va vous permettre de réaliser qu’il y a des issues à cette situation
3/ Respectez-vous et redécouvrez un grand maître : LE TEMPS. Vous ne pourrez pas en une semaine réparer 18 mois de surmenage… Cela va être plus long que ce que vous pensez, mais pendant ce temps, vous allez faire les bonnes choses pour vous. Je vous donne ici les grandes lignes qui vont vous faire retrouver les grandes fonctions vitales que vous avez trop longtemps négligées, et qui pourtant sont fondamentales.
a) Aller marcher TOUS LES JOURS
Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, forcez-vous à sortir, même un quart d’heure, faite le tour du pâté de maison, mais marcher, marchez de préférence en nature :
parc, ou autre, mais pas en pleine ville bruyante de circulation.
Et lorsque le temps le permet, prolonger votre marche : passé le 1er quart d’heure, quelque chose s’est libéré en vous : cela devient plus facile.
En effet, car en vous mettant en marche, en sollicitant vos muscles vous remettez en route la grande roue de la vie de la loi des 5 éléments selon la MTC (médecine traditionnelle chinoise). Voir image en base de page.
En ce moment votre énergie est bloquée dans l’énergie des reins. Lorsque vous mettez en action vos muscles, vous stimulez l’énergie du foie qui entraînera tout naturellement l’ énergie bloquée au niveau reins. Vous avez tout le détail de ces explications dans mon livre :
« Va vers toi-même ou l’importance de se remettre en marche » Ed Fides.
Dormez le temps nécessaire : Couchez-vous tôt et levez-vous normalement. Ne rester pas au lit toute la matinée. Faites une courte sieste éventuellement, mais suivez le rythme circadien : la journée je suis debout, éveillé, je m’occupe. L’obscurité venant, je me prépare à aller au lit. Ce n’est pas qu’une façon de vous dynamiser psychologiquement, cela répond à une physiologie bien précise. Vous devez avoir suffisamment de luminosité dans la journée pour sécréter correctement ocytocine et sérotonine et être dans l’obscurité pour dormir pour que votre épiphyse travaille correctement et sécrète la mélatonine.
Tous ces métabolites sont appelés neuro transmetteurs, c’est dire qu’ils participent à la chimie de mes émotions.
Respecter le rythme circadien est donc un acte thérapeutique.
Au besoin, prendre de la mélatonine au coucher systématiquement pourra permettre à votre Épiphyse de mieux fonctionner. N’oubliez pas que l’épiphyse est appelée le 3ième œil.
C’est en fait le premier, celui qui voit le visible et celui qui vous met en contact avec le sacré à l’intérieur de vous. Mais cela fait bien longtemps, avec les cadences effrénées que vous avez vécues, que celui-ci est en « veilleuse »
c) Nourrissez-vous correctement :
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Des jus de légumes frais,
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Des légumes et fruits tous les jours,
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Une alimentation plutôt végétarienne, ou en tout cas avec peu de viandes rouges très acidifiantes : Préférez les poissons, les œufs.
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Limitez votre consommation de sucres et éliminer tout alcool.
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Grignoter des amandes, ou noix de cajou qui vont nourrir aussi votre système nerveux tout en vous coupant l’envie de grignoter du sucre.
d) Rendez grâce pour cet arrêt : Car il va vous permettre de prendre ENFIN soin de vous avec toute une équipe, certes, mais épuisé, comme vous l’étiez, vous auriez pu avoir une maladie bien plus grave ou un accident de la route qui vous aurez laissé handicapé à vie.
Ou pire!
Gratitude : car de cette faille va surgir une lumière. C’est certain.
Lorsque vous aurez repris quelques forces, vous allez écrire ce qui est important pour vous, ce que vous choisissez dans votre vie. Vous allez peut être penser à changer carrément de travail et envoyer des CV, ou vous allez prendre en compte la nécessité de revoir votre poste de travail avec les équipes DRH de votre entreprise.
Quoiqu’il en soit cet arrêt, va vous permettre de repenser votre vie professionnelle, et c’est une chance.
Grâce à cet arrêt, vous allez aussi prendre le temps d’aller voir « vos injonctions du passé »
et trouvez des outils pour vous en alléger.
(« La gratitude qui guérit, ou comment soigner les blessures du passé » Ed. Edito)
e) Mettez-vous à pratiquer la cohérence cardiaque
Trois fois par jour, au rythme de 6 respirations par minute :
- Soit en suivant une vidéo, via Youtube,
- Soit en comptant 5 temps à l’inspiration et 5 temps à l’expiration;
- Calmement, tranquillement, sans hyper ventiler!
- On inspire par le nez, ou expire en soufflant lentement par la bouche
- Commencer simplement : j’inspire sur 5 secondes, j’expire sur 5 secondes.
La pratique de la cohérence cardiaque vous mènera tout aussi tranquillement à la pratique de la méditation, prière, ou contemplation.
Cohérence cardiaque ou méditation sont reconnues de façon indubitable, pour améliorer grandement la récupération tant physique, qu’émotionnelle du patient.
Le cadeau sera de lui faire découvrir après plusieurs semaines de pratique un lieu de paix et d’amour insoupçonné à l’intérieur de lui. Un lieu de guérison dont il faudra prendre soin pour le reste de sa vie.
Pour aller plus loin avec la cohérence cardiaque
f) Comment la naturopathie et l’aromathérapie pourront vous aider?
Si vous ne prenez pas d’anti dépresseurs ou d’anxiolytiques chimiques, vous pourrez trouver avec votre naturopathe différents produits efficaces pour remonter votre moral et votre énergie.
Il ne faut pas associer un traitement chimique anxiolytique ou antidépresseur aux produits naturopathiques œuvrant au même niveau neurologique.
Donc, si vous n’avez pas de traitement chimique anti dépresseur ou anxiolytique, vous trouverez en naturopathie,
- Le Millepertuis : S’il est bien dosé, et prescrit sur un temps suffisamment long, il pourra vous aider à relever la tête;
- Le Safran en bonne concentration également sera intéressant pour les mêmes raisons.
- En gemmothérapie (bourgeons et jeunes pousses des plantes : donc très actives : un peu les cellules souches des plantes) sauront enlever angoisses et manifestations physiques du stress.
- Le ficus carica, seul ou associé au Ribes nigrum par exemple est un anxiolitique efficace; l’association du ribes nigrum, permet de redonner de l’énergie à vos surrénales épuisées.
- Ne pas oublier la Mélatonine au coucher qui sera grandement utile pour un sommeil réparateur.
- D’autres formulations sont possibles avec la gemmothérapie et la naturopathie, selon le terrain et l’historique du patient. Elles sont à explorer avec votre naturopathe.
- Très souvent j’associe des huiles essentielles, comme la camomille romaine, ou le petit grain bigaradier, pour leur action dé stressante.
- Mais parfois il faut au contraire tonifier, et à ce moment on choisira plutôt la menthe poivrée qui sera une alliée précieuse :
- Une goutte de menthe poivrée sur les poignets et une goutte sur la langue matin et midi.
- Petit grain bigaradier : en application sur les poignets (face interne) et une goutte au beau milieu du sternum, le soir apaiseront le mental avant d’aller dormir.
Chaque cas reste unique et devra être suivi par un professionnel de santé.
Mon expérience m’a confirmé que 75 % des patients atteints d’épuisement professionnels répondaient très bien à un suivi phytothérapique, tout autant que psychologique.
25 % seront redevables de traitement plus lourds, chimiques.
Et c’est pour cela que ces molécules existent. Si au bout d’un mois de traitement naturel, vous n’avez pas obtenu un début d’amélioration, il faudra alors se tourner vers un traitement chimique, sans négliger les recommandations des fonctions vitales dont je vous ai parlées plus haut.
Puis plus tard, vous pourrez faire la transition vers des molécules moins agressives, mais toujours sous la supervision de votre thérapeute.
En conclusion
Ne perdons pas le cap, en portant attention à nos rythmes de vie et sachons nous arrêter dans nos courses quotidiennes pour retrouver la bonne direction.
Prenons soin de nous!
Pour approfondir : Rendez-vous sur la page atelier de mon site avec les dates des prochains ateliers.